Entre les critiques de Lucy et... rien de neuf pour l'instant (encore un début d'automne bien morne pour les sorties ciné...), il s'est écoulé deux années, deux années où les sorties ne se sont pas arrêtées, loin de là. Le temps que je puisse me resynchroniser avec le calendrier des sorties et alors que j'ai quelques Blu-Ray en stock à traiter (peut-être), il y a un retard à essayer de rattraper. Il va donc être question cette semaine de piocher dans tout ce que j'ai pu voir pendant les deux années de 'void' et faire un bilan à la va-vite. Bien sûr, il y a eu du bon, mais il y a eu du moins bon aussi. Évacuons donc tout de suite le pire, ce qui n'a pas marché, ce qui a été décevant, ce qui a été tout simplement nul, au sein de ce 'flop fifteen'. Du moins pire au très pire, à peu près.
- Pixels (de Chris Columbus - sorti en juillet 2015)
En termes de dinguerie et de WTF, Pixels se posait. La
grosse curiosité de 2015 en mode nostalgique promettait pas mal. Le résultat n’en
sera que plus mitigé. Il faut dire que malheureusement et de manière finalement
prévisible, l’ensemble est assez nettement sabordé par le casting, constitué en
grande partie de la bande à Adam Sandler, peut-être l’humour le plus détesté
outre-Atlantique. Et si son humour en-dessous de la ceinture et faisant
toujours intervenir les mêmes thèmes n’atteint pas les abysses sondées par Ben
Stiller encore récemment (l’infect Voisins du 3ème Type), il ne tire
pas Pixels vers le haut et le rend assez inégal. Certes, les références aux jeu
vidéo d’arcade sont épatantes et bien intégrées dans ce film délirant. Mais je
ne suis pas sûr que Sandler et consorts étaient vraiment concernés par le sujet…
et cela nous donne une comédie américaine moyenne où il y a des extraterrestres
qui nous attaquent avec des jeux vidéo des années 80, plutôt que l’inverse. Un
minimum fun, mais assez frustrant. Il y avait moyen de faire mieux et autrement
plus drôle.
- Hunger Games : La Révolte (Partie 2) (de Francis Lawrence - sorti en novembre 2015)
Je suis client de la saga. Il fallait bien la terminer,
et il fallait bien qu’elle se termine… malgré cette sempiternelle volonté de
séparer le final en 2 pour faire plus d’entrées. Et après une première partie
qui posait les bases de la conclusion, voilà la conclusion. Et si le 3 n°1
permettait une subtile montée en tension, le n°2 fait un peu plouf. Les pièges
tordus de Snow sont de retour, mais il faut bien avouer que sans les ‘Hunger
Games’, Hunger Games devient un peu fade. Trop long, trop drama, et surtout
très prévisible sur la fin, la deuxième partie de cette révolte manque de
panache. On aurait aimé une conclusion plus explosive et moins nihiliste.
Certes, il est difficile de jeter la pierre à qui que ce soit sachant que l’ensemble
des 4 films demeure cohérent. Mais la séparation du 3 en deux parties a bien
trop étiré le truc. Légère déception mais on jugera bien la saga dans sa
globalité, qui est de loin ce que le genre ‘adaptation de littérature
dystopienne pour ados’ a donné de mieux. En attendant la fin du Labyrinthe…
- Jason Bourne (de Paul Greengrass - sorti en août 2016)
Bon, il était difficile de faire pire que Jason Bourne : L’Héritage (qui sans Jeremy Renner, ne valait vraiment mais vraiment pas un
kopeck). Seulement, le problème semble être toujours le même : la trilogie
Mémoire-Mort-Vengeance se suffit largement à elle-même et continuer à broder
dessus semble être une mauvaise idée. Certes, il y a le retour de Matt Damon,
le retour d’un némésis consistant (Vincent Cassel), le retour de Paul
Greengrass pour des scènes qui dépotent, l’arrivée d’un bon Tommy Lee Jones (je
n’ai pas été convaincu par Alicia Vikander en revanche…), mais le meilleur de
la saga est derrière elle et la franchise n’a plus de jus. Oubliées les
ramifications complexes des 3 premiers opus, Jason Bourne ‘5’ en reste à l’essentiel,
et finit par être bien trop simpliste. C’est ‘on rajoute un nouveau programme
descendant de Treadstone et en avant la jeunesse’, et c’est tout. Même Matt
Damon ne sait plus vraiment ce qu’il fait là et semble en roue libre. Un opus
correct pris en tant que tel et comparé à son prédécesseur, mais un Bourne
mineur, comme il y a des Bond mineurs (voir plus bas). Allez, faites-nous un 6
avec Matt Damon ET Jeremy Renner, collaborant ou étant ennemis, mais faites-le !
- Renaissances (de Tarsem Singh - sorti en juillet 2015)
Le bon petit film de SF/anticipation de
derrière-les-fagots. Du moins en apparence. Oh, le sujet est relativement bien
traité, heureusement. Seulement l’ensemble est tout de même particulièrement
mou et sans conviction. Il n’en reste qu’un thriller « à scénario
fantastique » trop sobre et trop facile, et qui ne semble plus en finir.
Enfin le problème de ce film réside aussi dans la « performance » de
son acteur principal Ryan Reynolds. On sait qu’avant de remonter dans l’estime
de tout le monde pour Deadpool, l’acteur était détesté pour son charisme
d’huître et ses rôles impersonnels. Et Renaissances ne déroge pas à la règle,
il semble tellement en avoir rien à foutre qu’on a envie de lui donner des coups
derrière la nuque pour qu’il bouge… Cela ne relève pas ce film un peu insignifiant,
certes plutôt correct, mais qui ne restera pas dans les annales malgré un
potentiel certain.
- The Giver (de Phillip Noyce - sorti en octobre 2014)
Certes, ce fut l’énième adaptation d’un roman dystopien
pour ados. Qui contrairement à Hunger Games et Le Labyrinthe, n’a pas eu
beaucoup d’écho (même Les Âmes Vagabondes a plus fait parler de lui, c’est
dire…). Pourtant, le pitch un peu « différent » était prometteur et
le parti pris visuel du film, surtout dans sa première partie, en valait la
chandelle. Dommage que l’ensemble se finisse alors dans la plus absolue
niaiserie à la limite du ton moralisateur. Les Hunger Games et Le Labyrinthe ne
tombaient pas dans les clichés du genre, ici on est en plein dedans et The
Giver se rapproche donc plus d’un Les Âmes Vagabondes… cruel. Reste Jeff
Bridges dans un rôle à contre-emploi, aux côtés de jeunes acteurs dont on a
déjà oublié noms et visages…
- Les 4 Fantastiques (de Josh Trank - sorti en août 2015)
Bon ok, c’est tirer sur l’ambulance, surtout quand on
sait que Josh Trank lui-même a été consterné devant le montage final. Mais il
faut bien constater les dégâts de cette nouvelle adaptation qui, une fois n’est
pas coutume, aurait pu s’en sortir par son aspect plus « sombre ».
Mais voilà, outre son gros trou passant sous silence l’évolution des
personnages et son final plié en 5 minutes, ce film déçoit surtout parce qu’il
partait bien, visuellement comme au niveau des personnages. Ce qui aurait pu
être un reboot satisfaisant doublé d’une origin story intéressante se transforme
en un réel plantage, un film véritablement bâclé. Frustrant. On a l’impression
d’avoir plus affaire à un pilote de série sur lequel on a accéléré certaines
choses pour mettre une fin qui pète un peu. L’intro d’un éventuel blockbuster
qui n’arrivera probablement jamais… Une curiosité d’une pauvreté assez
effarante qui, au final, restera un des mystères cinématographiques de ces
dernières années devant un tel je-m’en-foutisme, seulement dicté par des questions de droits à conserver... Plus triste qu'autre chose.
- Deadpool (de Tim Miller - sorti en février 2016)
Oh oui je sais je choque rien que par sa présence dans ce
flop fifteen. Mais déjà, il faut bien avouer qu’avec le recul, sa hype surtout
alimentée par des pseudos-geeks qui suivent Hitek, Trolls de Geek et Spi0n sur
facebook a rendu une attente carrément disproportionnée. Pour ceux qui étaient
un minimum connaisseurs, le résultat final à attendre était tout autre. Que ça
soit un film badass sur un héros badass, tout le monde pouvait s’y attendre de
toute façon, on savait que ça allait trancher. Qu’est-ce qui cloche
alors ? Eh bien en prenant le parti de faire une origin story, Deadpool a
cassé tout le potentiel déglinguos du personnage. Deadpool manque clairement de
folie et ne laisse qu’entrevoir une petite partie du potentiel du X-Men le plus
controversé. Alors oui, le film n’a pas eu les moyens du blockbuster habituel,
mais ce n’est pas qu’une question d’Action même si elle manque un peu, c’est
que Deadpool peut faire « pire » au niveau de ses excentricités et sa
faculté à briser le 4ème mur (ce qui, et heureusement, est un
minimum réalisé ici). En résumé, ce film est tellement sage, il n’est que
« décalé » alors qu’il était possible de faire une ultime dinguerie…
Il n’en reste qu’une intro qui laisse un immense espoir pour Deadpool 2, et je
crois fort dans le potentiel de cette suite, mais là il y a un énorme goût
d’inachevé. Pour qui connaissait le personnage, il y avait encore de la place
pour se lâcher encore plus, même si Ryan Reynolds a enfin trouvé un rôle pour
vraiment s’amuser. Donc pour l’instant, si vous voulez de la déglingue, jouez
au jeu vidéo, qui est certes assez « extrême » dans les excentricités
de Deadpool, mais qui est 100 fois plus fendard que ce film trop poussif et peu
explosif malgré ses belles promesses.
- Spectre (de Sam Mendes - sorti en novembre 2015)
Alors que la franchise Bond restait sur un sensationnel
Skyfall, celui-ci marque franchement le pas. Certes on reste au-dessus de la
médiocrité de Quantum Of Solace mais on ne vole tout de même pas bien haut,
Bond version Daniel Craig étant vraiment du un sur deux. Un million de fois
moins épique que son prédécesseur, Spectre est assez lent et vide, fainéant
même, assez banal, ce qui en fait un Bond mineur, prévisible et cliché avec sa
thématique dans l’air du temps, sans panache ni grandeur ni envergure, bref pas
grand-chose… pour une vraie déception au bout. Si Daniel Craig se tient
toujours bien dans le costume et que Ralph Fiennes a un rôle consistant voire
surprenant, je trouve toujours Christoph Waltz passablement surcoté et je dirai
même que le « méchant » qu’il campe sabre un peu ce film qui a manqué
d’ambition. Sam Mendes n’était pas motivé et ça se sent… Il en reste un bon
final et de belles scènes dans la neige, mais voilà, c’est très loin d’être un
bon millésime de la saga Bond (James, Bond).
- Jurassic World (de Colin Trevorrow - sorti en juin 2015)
L’archétype de la suite/reboot/remake/prequel (rayez la
ou les mentions inutiles, mais c’est une image hein, n’allez pas rayer votre
écran) parfaitement inutile. En 1993, Jurassic Park se permettait de livrer à
la fois un des scènes les plus merveilleuses (quand Alan et Ellie découvrent la
première fois les dinosaures) et les plus terrifiantes (les gosses qui se
planquent dans la cuisine) de l’histoire du cinéma. Jurassic World n’émerveille
pas et ne terrifie pas à aucun moment. Voilà qui résume ce « World »
qui ne sert à rien si ce n’est se baser encore et encore sur d’anciennes
recettes pour faire du chiffre. Pas de charisme (on a connu un Chris Pratt avec
plus de conviction), pas de tonus (c’est long et chiant), pas de peur
(l’Indominus Rex est tout pourri), des clichés à la pelle, des raccourcis de
cinéma grossiers (les Raptor qui spawnent comme dans un jeu vidéo…), et l’on
atteint même les frontières du ridicule. Alors oui, si on est jeune et qu’on
découvre ce qu’on peut faire avec des dinosaures au cinéma en 2015, on peut
être impressionné (surtout que le film évite tout de même d’être trop Disney),
mais quand on était déjà au Jurassic Park en 1993, ça ne fonctionne absolument
plus. Le Monde Perdu et même Jurassic Park 3 étaient corrects, là l’apport est
négligeable, pour ne pas dire inexistant. Comme le disait Ian Malcolm en pliant
ses lunettes, « c’est vraiment un gros tas de merde ».
- American Ultra (de Nima Nourizadeh - sorti en août 2015)
Un petit film sorti pendant l’été qui, au vu d’une
bande-annonce assez efficace, laissait présager une bonne surprise. Il n’en est
rien. C’est d’un poussif… Jesse Eisenberg essaye bien de rattraper le tout mais
à mi-chemin entre Stoner Movie et comédie d’action à la Paul Feig, l’ensemble
est assez nul et bien loin de la dinguerie que la bande-annonce laissait
présager. Un beau produit marketing où acteurs et équipe de tournage s’amusent
mais c’est tout. A oublier et c’est déjà fait d’ailleurs. Reste une fin qui
tranche, un Topher Grace parfait en tête à claques de service et une scène de
sexe en POV avec Kristen Stewart…
- Interstellar (de Christopher Nolan - sorti en novembre 2014)
Alors là, encore une fois pour paraphraser le nain prof
de piano dans Steak, « Non ». Et ce n’est pas parce que c’est
Christopher Nolan, auteur de mon film préféré de tous les temps Inception (et
en vérité je n’aime que celui-là et Memento (et la moitié de The Dark Knight
Rises à la rigueur)), que ça va changer les choses. Par où commencer et
terminer en restant concis ? 2h30 d’un drame SF chiant aux élucubrations
astrophysiques et métaphysiques hors de propos. De rares bonnes idées au sein
d’un film au faux rythme qui termine dans le délire grotesque, sur une base
présentée comme scientifiquement juste, avec l’appui de consultants… mais bien
sûr. Je vous conseille la critique de mon quasi-némésis l’Odieux Connard, avec
qui je suis totalement d’accord pour le coup. Un anti-blockbuster peu palpitant
et trop mélodramatique qui pourtant a été encensé par le grand public, ce qui
me laisse encore perplexe, deux ans après et alors qu’un revisionnage sur Ciné+
semble imminent… pour à nouveau constater le ratage de ce film prétentieux qui
est passé à côté de ses belles promesses à force d’envolées imbuvables.
- La Tour 2 Contrôle Infernale (de Eric Judor - sorti en février 2016)
Oui, là aussi, je suis bon client. Puis le premier est
tellement culte… Mais alors là, je ne sais pas ce qui leur a pris. Un
« c’est mon meilleur voyage en élastique » en guise de seule
punchline valable, c’est hyper maigre. Et dans le genre très très con, ça se
pose là. Ça se pose tellement que ça en devient assez pitoyable. Si les
références bien placées de ce prequel à sa « suite » font souvent
mouche, c’est au prix d’un nivellement par le bas assez effroyable. Eric et
Ramzy ont poussé à l’extrême le côté mongoloïde de ces personnages mais le
résultat est assez affligeant, poussant tellement loin le niveau de bêtise
qu’on ne sait s’il faut rire ou pas, et de toute façon les rires n’auront pas été
nombreux. Entre un Philippe Katerine assez détestable et jamais drôle et des
scènes carrément cartoonesques et WTF, La Tour 2 Contrôle Infernale s’est
crashé en plein vol. Le meilleur du duo semble être loin, très loin derrière
lui, et si pousser le délire d’époque à l’extrême était l’objectif manifeste de
ce film, eh ben c’est loupé.
- Batman Vs. Superman : L'Aube de la Justice (de Zack Snyder - sorti en mars 2016)
Man Of Steel reste une de mes plus belles claques de ces
dernières années. La descente aux enfers proposée par Batman Vs. Superman
l’Aube de blablabla n’en sera que plus spectaculaire. C’est assurément le film
le plus bidon de 2016 pour ma part. Quand on prend un regard global sur le fond
de l’œuvre, quel est le scénario là-dedans, mis à part « Lex Luthor est un
gros gland qui sème la zizanie juste pour le lol » ? Servi par
d’énormes trous scénaristiques, Batman Vs. Superman est difficile à suivre. Et
même niveau Action, on est à la ramasse comparé à son illustre
« prédécesseur », combat final spoilé d’avance compris. Il n’y a rien
à en retenir et pas grand-chose à en sauver, si ce n’est que moi, j’ai trouvé
Ben Affleck très bon en Bruce Wayne/Batman (oups, pardon pour le spoil). Je ne
suis pas déception parce que j’en attendais rien mais je suis quand même
consternation devant ce film particulièrement chaotique, qui ne se raccroche à
rien si ce n’est la rencontre entre deux super-héros. Un beau blockbuster raté,
qui sert d’intro à Justice League plus qu’autre chose, et prouve que DC Comics
a encore du boulot à faire pour pondre une franchise qui tient la route en
toutes circonstances. Quand à Zack Snyder, encore une fois, il devrait lâcher
ce genre de films et se mettre à de la pure SF, genre où il aurait vraiment du
potentiel, quoi qu’on en dise…
- Les Profs 2 (de Pierre-François Martin-Laval - sorti en juillet 2015)
Oui je sais « pk té allé voir sa lol » mais je
suis bon client car je suis fan de la BD originale. Et même le premier film
avait quelques arguments. Là, c’est encore un film qui semble venir d’une autre
planète où les codes de l’humour et du scénario en matière de cinéma n’ont pas
cours. Et c’est encore le genre de film plus hystérique que drôle. En même
temps que fallait-il en attendre me direz-vous… Des élucubrations et des
exagérations à la pelle et dès l'intro nawakesque, où les gags réussis sont rares. Et on ne parlera pas
de l’« histoire » (oui il y en a une) bien niaise, servie par un Kev
Adams sur lequel je vais m’abstenir de tout commentaire. A voir une fois pour
constater l’ampleur des dégâts, puis ramasser ses neurones. Il n’y a plus qu’à
espérer qu’on laisse cette bédé tranquille, à la limite adaptez la BD
« Boulard » avec seulement Kev Adams, ça m’évitera de fonder des
espoirs dans la bande à Didier Bourdon (qui avait ici remplacé Christian
Clavier dans le rôle de l’inénarrable Tirocul Cutiro pardon, sinon c’est trop
sale), Isabelle Nanty et consorts, et je n’irai pas le voir le laissant aux
fans du mec le plus swag de France pour les STMG. Dernier détail, le volume sonore du film
aurait volontairement été relevé pour couvrir les rires du public et laisser
place aux dialogues… ce que j’ai pu effectivement constater. Misère.
- Chappie (de Neill Blomkamp - sorti en mars 2015)
Ça me fait toujours mal au derche d’en parler mais c’est
bel et bien Neill Blomkamp qui est à l’origine de la plus retentissante purge de
ces deux ans de void. Chappie est une catastrophe dans ses grandes largeurs, ou
comment Blomkamp a pu massacrer ses propres talents dans un film à la fois
personnel et hyper calibré. Du placement-produit que même Transformers n’a pas
osé faire, et le summum étant atteint avec l’autopromo de Die Antwoord dont les
deux musiciens jouent les « acteurs », je n’ai jamais vu quelque
chose d’aussi grotesque. Cela finit d’enfoncer un film qui se traîne dans de la
niaiserie affligeante et insupportable à tous les niveaux, Blomkamp ayant
presque signé un film pour enfants, juste tempéré par les morts violentes dont
il a le secret. Et que dire de la caricature absolue du personnage campé par
Hugh Jackman ou de Sigourney Weaver qui se demande ce qu’elle fait là si ce n’est
préparer le terrain pour Alien 5 (s’il sort un jour)… Certes, il reste un
visuel parfois épatant, mais rien n’est attachant dans ce film, il est juste
consternant à en pleurer devant ce qu’a pu livrer le génial réalisateur de
District 9… Une vraie et véritable bouse, à oublier, mais ça sera dur car la
tache demeurera tenace…
- Échappent de peu à la sentence irrévocable : The Expendables 3, Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, Taken 3, Le Transporteur : L’Héritage, Les Visiteurs : La Révolution, Gone Girl, 22 Jump Street.
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